mardi 10 juin 2008

Régional +50 vu sous un autre angle... ;-)

Comme l'a dit Eric: rhytme de course effectivement très soutenu: je veille depuis le début à rester devant dans les montées. C'est d'autant plus facile, pour une fois, que mes sensations sont surprenantes et les jambes répondent parfaitement (ça doit être les 2kgs que j'ai laissé au vestiaire depuis l'Essonne). Deux moments difficiles dans les deux derniers tours où la course manque de basculer, mais je reste dans le coup, devant, à chaque fois.
Fred n'est pas loin de s'en aller seul à 5 kms de l'arrivée... Mais les costauds réagissent limite, limite... Dommage.
Ca va se jouer au sprint, je suis bien, je vais jouer ma chance, mais faut d'abord réussir à se replacer devant sans y laisser trop d'énergie.
Aux 3kms je suis dans la roue d'Eric, nous naviguons en 40ème position. Manifestement, comme moi, il cherche un trou pour remonter se placer en tête afin d'aborder les deux virages d'arrivée dans les meilleures conditions.
Un rond point nous sépare, Eric remonte à gauche, moi je choisi la droite où je retrouve Fred. Nous sommes génés par deux gars qui nous ferment successivement le couloir et cassent notre élan.
Relance. Dernier rond-point: je grapille une vingtaine de place à la corde, mais toute la remontée est bouchée sur la droite et je désespère... Nous allons aborder le commencement de la descente, le coursier devant moi se lève, accélère et se rabbat sur la gauche: la voie est ouverte ! Je sais que je vais y laisser des plumes mais il n'y a plus le choix: je me lève et me lance à bloc avant la descente doublant une dizaine de gars et abordant ce "grand gauche" par l'extérieur. Tout va super vite. Je suis en survitesse par rapport aux cinq premiers et j'entrevois à peine Eric à gauche avant de basculer sur l'angle à droite pour le dernier virage.
Le gars en seconde position freine, je suis obligé de planter un coup de frein aussi pour ne pas l'empaler ! "Bordel quel c.. ça passe à fond !"
Le seul qui passe à fond c'est le futur vainqueur qui sur sa lancée colle plus de 5 mètres au second, trop prudent à ce moment stratégique, et + encore à nous les autres qui suivont en file indienne ! C'est là que ça se joue: 7/8 mètres gratuits et une relance idéale, tandis que nous, derrière, avons perdu 5km/h et devons relancer... Je coince un peu au plus dur de la pente et une vague de 5/6 coureurs passe à gauche. Eric que j'ai perdu de vue, doit en faire partie. Je me concentre sur mon objectif du moment: ce coureur de l'AdP que je réussi à sauter pile sur la ligne. Je sais que je fais dans les dix premiers et que je viens de réussir une perf sympa dans un contexte particulièrement rélevé. J'ai le coeur qui va sortir de ma poitrine...
Cinq minutes après, j'apprend et je comprend la déception d'Eric... mais l'histoire s'est déjà écrite au fil de ces 3 derniers kilomètres...
Francky

1 commentaire:

Vélostar.fr a dit…

Belle perf de rentrer dans les 10 !
Seb